Kit panneau solaire : comment se fait le branchement électrique ?

Article publié le 15/09/2017

 

 

Les panneaux photovoltaïques fournissent de l’électricité gratuite grâce à l’exploitation de l’énergie solaire. Toutefois, pour pouvoir utiliser le courant obtenu pour alimenter éclairer les logements d’habitation et alimenter les appareils ménagers, il faut une série de branchement électrique. Voici une guide de montage de panneaux solaires, au départ de la source jusqu’aux points de raccordement.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de connaître qu’il existe deux types de branchement de panneaux solaires : l’installation connecté au réseau ou on-grid et l’installation autonome ou off-grid.

 

L’installation on-grid 

Dans ce type de dispositif, les panneaux solaires sont reliés au réseau de distribution classique comme EDF en passant par un compteur. L’énergie produite est revendue au fournisseur tandis que l’utilisateur rachète à ce même fournisseur l’électricité qu’il consomme. Le branchement électrique doit être dans ce cas effectué par un professionnel.

 

L’installation off-grid

 

L’objectif de tel dispositif est de faire fonctionner le site (bâtiment d’habitation, bureau, infrastructure d’accueil, etc.) en autonomie complète. Les panneaux doivent être capables de couvrir la totalité du besoin. Leur rendement, leur nombre, leur raccordement doivent répondre à cet impératif.

 

Il s’agit ici d’une autoconsommation de l’électricité produite avec la possibilité de stocker le surplus grâce à l’utilisation d’un accumulateur (batterie). Le raccordement est direct, c'est-à-dire qu’il n’est pas relié avec le réseau de distribution classique comme celui de l’EDF. Les panneaux solaires pour camping-car et pour bateau en sont l’exemple le plus courant de ce montage.

 

Équipements pour le système avec batterie

 

Ce dispositif requiert les matériels suivants : panneaux solaires, régulateur de charge, convertisseur de tension, batterie en Lithium-Ion, câble et accessoires de raccordement.

 

Branchement de kit solaire avec batterie

 

Une fois sortie des panneaux, la production doit transiter par le régulateur de charge pour contrôler son flux. En effet, le régulateur sert à stopper l’arrivée de courant vers l’accumulateur quand celui-ci est entièrement chargé. Une batterie chargée qui continue à recevoir de charge peut se détériorer très vite. Le régulateur est appelé également régulateur de tension dans la mesure où il convertit l’énergie reçu par le panneau en courant adapté pour recharger l’accumulateur (12 V, 24 V, 36 V, 48 V). Le MPPT s’avère être plus efficace que le PWM. À ce stade, le courant peut être utilisé directement pour alimenter un appareil avec la même tension nominale que la batterie (lampe ou radio ou glacière à 12 V).

 

Si l’utilisateur veut alimenter des électroménagers fonctionnant avec des courants alternatifs de 220 V, il doit impérativement utiliser un convertisseur. Le convertisseur sert à transformer le courant continu de faible tension de la batterie en un courant alternatif de 220 V pour les appareils tels que l’ordinateur, la télévision ou encore un four microonde. Il est conseillé d’utiliser un convertisseur PUR SINUS.

Il y a autoconsommation quand la totalité de l’électricité produite est destinée uniquement à l’usage du propriétaire. Il n’y pas de revente du surplus ici. Non seulement, il se peut qu’il n’y aura pas de surplus, mais en plus, l’utilisateur peut se servir du réseau EDF comme source d’électricité d’appoint en cas d’insuffisance de la production du kit solaire. Ici, l’objectif est la réduction de la facture d’électricité grâce à l’énergie gratuite du soleil. Il y a deux sortes de branchement électrique d’un kit solaire pour l’autoconsommation :

 

  • Puiser directement le courant à partir d’une prise électrique

 

Le câble provenant du convertisseur va être directement relié à une ou plusieurs prises sur laquelle va être branché le ou les appareils à alimenter. Ici, il faut bien calculer la puissance consommée par les appareils (en kWh) et la puissance du convertisseur (en kVA) qui doit être toujours légèrement supérieur.

 

À titre d’indication, si le total des appareils affiche 1 800 kWh, le convertisseur doit être de 3 Kva. Les panneaux doivent être en mesure de fournir de telle puissance

 

  • Connexion au tableau électrique général

 

Pour ce faire, il faut connecter le kit solaire au tableau électrique général de l’habitat sur lequel sont branchés tous les équipements électriques de la maison. Ici, la puissance produite par le kit solaire est injecté dans le réseau. Cela signifie qu’il faut relier le câble sortant du micro-onduleur au tableau électrique. La câble de phase et la câble neutre est à connecter respectivement à avec celles d’un disjoncteur du tableau électrique.

Les politiques en faveur des énergies renouvelables (éolienne, géothermique, solaire, etc.) offrent aux propriétaires des dispositifs de production d’électricité. Il y a aussi la possibilité de revendre à EDF les kWh qu’ils produisent s’ils le souhaitent. EDF et les fournisseurs concurrents disposant d’un agrément spécifique sont même tenus d’accepter de racheter cette production. Dans ce cas, l’utilisateur peut tirer un bénéfice en vendant sa production à prix fort et en continuant de consommer d’électricité délivré par le fournisseur.

 

Ici, les surplus seront redirigés sur le réseau pour être revendu au fournisseur. Pour appliquer ce système, il faut deux compteurs ou un compteur bidirectionnel qui compte la production et la consommation. Un central de régulation est également nécessaire. Il se charge de canaliser l’électricité produite vers le compteur de consommation et de réinjecter l’éventuel excédent vers le compteur de production pour la revente.

 

Le danger provenant d’un mauvais branchement peut frapper l’installateur, le foyer concerné et le voisinage. Il s’agit entre autres de court-circuit ou d’explosion de matériel. Ainsi, il est impératif de respecter les recommandations suivantes :

 

  • mettre hors tension l’alimentation AC du système avant toute opération ;

  • confier le branchement à un professionnel qualifié, cela apporte également une garantie supplémentaire pour l’obtention de la certification CONSUEL ;

  • utiliser uniquement les produits et accessoires PV répondant aux normes françaises et européennes (QualiPV, AQPV, etc.) ;

  • la connexion de l’onduleur au réseau public doit faire l’objet d’une déclaration au préalable au fournisseur concerné.

 

Dans le cas de l’installation de panneaux solaires, les prestations ne doivent pas s’arrêter à la seule mise en place de ces équipements. Le professionnel peut donner différentes aides et conseils en termes de mise en place, d’entretien ou même de rentabilité. Il peut en effet donner une estimation des éventuels gains et possibles revenus des produits installés.

Certaines sociétés proposent même d’aider dans la recherche de financement pour ces derniers ou encore dans les différentes aides fiscales qui sont proposées pour ce secteur énergétique. De plus, étant donné la complexité des démarches administratives pour pouvoir installer des panneaux solaires, les professionnels de ce domaine ont déjà les connaissances pour suivre l’évolution du dossier et des différentes autorisations. Cela peut représenter un gain de plusieurs mois dans la majeure partie des cas.

Pour en conclure, en ce qui concerne l’installation des panneaux solaires, deux options se posent au nouveau acquérant. Pour du DIY, les avantages se présentent surtout au niveau financier et au niveau de la satisfaction personnelle d’avoir procédé à l’installation de par ses propres moyens. Lorsqu’il s’agira de faire appel à un professionnel, les avantages se présentent au niveau du gain de temps et de la sécurisation des installations.